Histoire numérique

Cet rubrique n’est pas « de l’Histoire », mais un aperçu des techniques possibles en appui à la science historique. Je ne suis pas historien, mais technicien.

Wikipédia  : « L’histoire numérique consiste en l’utilisation des outils numériques et de l’analyse computationnelle au profit des sciences historiques, tant dans leur dimension de recherche que dans leur vulgarisation.  »

Cette définition est assez vague, dans la mesure où, quand vous utilisez un ordinateur pour écrire votre article sur De Dietrich, vous faites de "L’histoire numérique" ! 0n y retrouve donc des activités très différentes, telles que la diffusion des articles et des revues sur le Web, la gestion informatisée des bibliothèques et des archives, la diffusion et la vulgarisation de l’Histoire, par exemple Wikipédia.

Pour la plupart de ces activités, le numérique permet en effet de développer et d’augmenter les capacités, mais sans grand invention ou nouveauté, même si l’accroissement des capacités est en soi une nouveauté. Je n’aborderai non plus les dernières nouveautés, l’I.A., pour lesquelles je ne suis pas compétent.

En revanche, je vais développer ci-dessous les possibilités que je trouve nouvelles, dans la mesure où elles étaient hors de portée des historiens « crayon et papier », c’est-à-dire la manipulation de grandes masses de données. Pour ces techniques on utilise aussi l’expression « histoire quantitative ».
En effet, dans le temps, pour dépouiller un grand corpus, par exemple 500 dossiers de personnes ou de communes d’un fonds d’archives, l’historien n’avait que ses fiches cartonnées. Pour les professionnels, il y avait les cartons à trou, les tringles et la pince PMU. Ensuite sont apparues les cartes perforées, la carte 80 colonnes, mais qui nécessitaient un matériel lourd et onéreux, réservé aux historiens professionnels.

Cependant, dès les débuts de l’informatique, les historiens se sont intéressés à ses possibilités, par exemple par la création de la revue "Le médiéviste et l’ordinateur" au printemps 1979.

Enfin, dans les années 1990 sont apparus les ordinateurs personnels, dont les historiens ont très vite perçu les possibilités. Dans le fond, ce n’était pas une vrai révolution « informatique », avec mon premier PC en 1987 je ne faisais pas grand-chose de plus que ce que je pouvais faire avec le gros IBM 360 (à droite) de l’Institut de Mathématique à la fin des années 1960. Mais mon PC était de la taille de deux boites de chaussures, et l’IBM de la taille de votre cuisine, et, surtout, le PC était chez moi, à disposition 24h sur 24, et non plus sur réservation une heure par semaine. Aujourd’hui, la même chose tient dans une grosse boite d’allumettes (à gauche).

Très vite sont apparus des outils, aides à la saisie et à l’archivage, analyse de données, puis bientôt les véritables Systèmes de Gestion de Bases de Données (SGBD) à partir du milieu des années 1990. Au début des années 2000 l’utilisation de ces outils est devenue banale, et même enseignée dans les universités.

On examinera ci-après quelques utilisations actuelles d’outils informatiques, et les enseignements que l’on peut en tirer. Nous utiliserons des exemples réels de travaux de recherche en Histoire, qui ont donné lieu à des tests ou des utilisations spécialisés de l’outil informatique, du simple tableur à l’application informatique spécifique.

Premiers exemples : Analyse de textes travail sur les textes, analyses, inventaires.
Autres exemples : saisie des informations de masse numérisation de fonds d’archives.
Exemple d’application informatique : base de données des instituteurs de la Seine Exemple d’application informatique de saisie et d’exploitation d’un fonds d’archives.